provoque chez moi deux idées presque contradictoires: celle d’un effort de conception et celle d’un travail  dans l’urgence. Pratiquement un oxymore. D’un côté le sérieux de l’autre le brouillon. Mais pour ceux qui connaissent les grands improvisateurs, ils savent  qu’il n’y a pas de belle création spontanée sans un travail effectif, important en amont.

Peut-on inventer à partir de rien ?

Dans le jazz, l’improvisation est de rigueur. Le jazzman crée in situ. Mais il ne part pas de rien. Sa création est corsetée par une ligne harmonique.

En musique classique, on peut se donner des règles de la même façon et adopter un canevas harmonique, une forme, un style.

Dans la conversation courante, on improvise beaucoup au hasard de nos conversations, mais nous sommes sous « la surveillance » de notre interlocuteur qui pilote ainsi nos idées. Mais nous orientons aussi les siennes.

Le texte écrit est également une improvisation plus lente que la parole et sans doute alors plus maîtrisée.

Que va nous apprendre Laurent SCHMIT ? On suppose qu’il ne va pas improviser sa conférence et qu’il l’a composée avant ! Mais il improvisera des musiques et terminera en philosophe. JL

Laurent-Martin SCHMIT est couvert de diplômes et de médailles en musique, art du spectacle, sociologie de la culture, histoire de l’art. Il est directeur adjoint du conservatoire de Troyes, organiste à la cathédrale. Il a été associé à de nombreuses créations artistiques et a donné des concerts en France et à l’étranger.

Cette personnalité hors du commun est à découvrir.