L’École Supérieure des Beaux-Arts de l’Indochine : la naissance de l’art moderne au Vietnam
Eugénie Pascal, catalogueur, AGUTTES – maison de ventes aux enchères, Paris
En 1925, c’est sous l’impulsion de Victor Tardieu que le gouvernement français fonde l’École des Beaux-Arts de l’Indochine à Hanoï. L’école devient un haut lieu d’échanges et d’émulation entre des artistes de cultures différentes avides d’enseignements. C’est dans ce contexte que nait une nouvelle génération de peintres et sculpteurs qui se réapproprient des techniques traditionnelles asiatiques tout en se nourrissant et s’inspirant de l’histoire de la peinture occidentale depuis la Renaissance italienne jusqu’aux Nabis.

La caricature au XIX^e siècle : entre intention comique, catégorisation sociale et dénonciation politique
Marine Roux, historienne de l’art et commissaire d’exposition
Le désordre politique, le progrès des thèses physiognomonistes et des techniques de gravure constituent au XIX^e siècle le terreau fertile de l’essor de la caricature. Par son traitement déformé du physique, son caractère satyrique et humoristique, cet art bouscule les mœurs et brave la censure. Fustigeant les gouvernements successifs, elle révèle au public le talent d’artistes au coup de crayon incisif.

Le goût de l’antique : les lampes à huile en terre cuite
Clara Bernard, conservatrice du patrimoine, chargée des Antiquités grecques, étrusques et romaines, C2RMF, département restauration, filière archéologie
Produites en série par le biais du moulage, les lampes à huile antiques en terre cuite sont retrouvées au cours des fouilles dans des contextes variés. Collectionnées depuis longtemps notamment pour les iconographies variées qu’elles présentent, elles ont fait dès le début du XX^e siècle l’objet de typologies précises. Ces objets qui peuplent de nos jours la plupart de nos musées, nous en disent parfois beaucoup sur le goût des collectionneurs qui les acquirent.