Exposition: DIDIER ROUSSEAU NAVARRE – PLASTICIEN, BOTANISTE ET MÉSOLOGUE


Salles Raymond Moretti de la Maison du Boulanger


Salles Raymond Moretti de

La Maison du Boulanger

16 rue Champeaux, 10000 Troyes

du Mercredi au dimanche de 15h à 19h (sauf jours de fête légale)

 

Du Samedi 6 Mai au Dimanche 11 Juin 2023

C’est à partir des arbres tombés (victimes de l’activité humaine et climatique), que Didier Rousseau-Navarre travaille, en sculptant habituellement leur graine dans le bois de leur propre espèce, poursuivant et rappelant en cela le geste et le sens fondamental du vivant.

Cet artiste plasticien est né et vit dans l’Aube. Son parcours artistique a commencé à la manufacture de Villenauxe-la-Grande où il réalisait la retouche de copies de sculptures en biscuit de porcelaine.
D’écoles en ateliers il s’est formé à différentes techniques et matériaux pour acquérir la maîtrise nécessaire à la réalisation de nombreux bustes notamment monumentaux. On lui connait
la réalisation du buste de Robert Galley installé Place de la libération à Troyes, le buste de Michel Baroin à l’Agora de Nogent-sur-Seine et récemment celui de Gustave Flaubert dans cette même ville. Par ailleurs, son intérêt pour l’étude de la nature et de la botanique lui a permis l’obtention d’un baccalauréat de technicien supérieur en aménagement Paysager. Cette formation l’a conduit à la création du jardin
Botanique de Marnay-sur-Seine dont il est aujourd’hui encore le Conservateur.
Ainsi, ces deux formations s’entremêlent aujourd’hui dans ses réflexions pour nourrir sa création.

Démarche artistique

C’est à partir des arbres tombés, (victimes de l’activité humaine et climatique) qu’il travaille, en sculptant habituellement leur graine dans le bois de leur propre espèce, poursuivant et rappelant en cela le geste et le sens fondamental du vivant.

Retrouver ces fils, ces liens qui nous relient à la terre et au monde .

Quels sont nos rapports au vivant, de quelle manière sommes-nous connectés à la terre, à notre écoumène et au monde ? C’est la mésologie qui lui a ouvert un mode de pensée pertinent et concret pour éclairer sa démarche. Cette notion de connexion est présente et de plus en plus signifiante dans ses œuvres par l’utilisation du tenon et de la mortaise comme forme d’assemblage commun à toutes les cultures.
Lorsque qu’il utilise l’image de clé USB c’est pour symboliser une forme virtuelle de connexion au monde et pour dénoncer une illusion : On ne fait pas l’expérience du monde sur le web, car l’internet ignore l’expérience sensuelle d’être relié à la terre et au monde. Cette virtualité-là, elle va dans le sens du dualisme cartésien qui prétend que : «je connus de là que j’étais une substance dont toute l’essence ou la nature n’est que de penser, et qui pour être n’a besoin d’aucun lieu ni ne dépend d’aucune chose matérielle »

Il refuse cette vision dualiste qui sépare nature et culture en exacerbant l’individualisme.

La question de l’anthropocène est aussi présente dans son travail et il choisit de l’exprimer en exhumant au moyen de détecteurs de métaux les déchets de l’activité humaine abandonnés sur le sol, dans l’environnement des arbres tombés avec lesquels il travaille. Ces morceaux de métaux et autres objets témoignent de l’activité humaine séculaire et apportent un témoignage tangible (s’il en fallait un) au fait que notre terre est définitivement imprégnée par la présence humaine.

http://www.maisonduboulanger.com/

 

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